- zézaiement
-
• 1838; de zézayer♦ Défaut de prononciation de qqn qui zézaie, dû au placement de la langue trop près des incisives.zézaiementn. m. Vice de prononciation de celui qui zézaye.⇒ZÉZAIEMENT, subst. masc.Défaut de prononciation d'un enfant, d'une personne qui zézaie. Synon. zozotement (fam.). Léger zézaiement. La vraie femme (...) sait d'instinct la langue enfant, elle en devine les secrets, le zézaiement, les consonnes liquides prodiguées, le redoublement des syllabes (L. MÉNARD, Rêv. païen, 1876, p. 113). Sa voix fripée conservait, grâce au zézaiement sans doute, des sonorités puériles et tendres (DUHAMEL, Confess. min., 1920, p. 136).— P. anal., littér. Bruit rappelant l'articulation du son [z] par une personne qui zézaie. Il palpait le cuisant soulèvement de sa chair: piqûre au poignet. Puis, contre son oreille un zézaiement narquois... Horreur! il avait enfermé l'ennemi [un moustique] dans la place! (GIDE, Caves, 1914, p. 779). Le zézaiement et le bourdon des milliards d'insectes inconnus (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 357).Prononc. et Orth.:[
], [zeze-]. Forme -zaye- [-
-] ds FABRE, Xavière, 1890, p. 3. Ac. dep. 1878: zézaiement. Étymol. et Hist. 1842 (Ac. Compl.). Dér. de zézayer; suff. -ment1. Fréq. abs. littér.:18.
zézaiement [zezɛmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1838; de zézayer.❖1 Défaut de prononciation d'une personne qui zézaie. ⇒ Blésement, blésité (→ Balbutiement, cit. 5). || Le zézaiement des enfants.1 (…) l'homme parlait avec un fort accent polonais qui donnait à sa voix fluette quelque chose d'enfantin, un zézaiement et des intonations de jeune être qui commence à prononcer.Maupassant, Pierre et Jean, II.2 (1914, Gide). Fig., littér. Bruit rappelant le zézaiement d'une personne.2 Ils sont les seuls clients. La salle de café est très grande, vide. Il faut appeler pour être servi. Une radio, dans une arrière-salle n'arrive pas à couvrir l'infatigable zézaiement des mouches sur les vitres.M. Duras, Dix heures et demie du soir en été, p. 178.
Encyclopédie Universelle. 2012.